Combattre la mortalité en France...

Constat

Depuis 1999, le nombre de tués sur la route avait commencé à descendre au-dessous de son niveau de 1960 (environ 8 000 morts par an).En 2003, il était passé pour la première fois sous la barre des 6 000 victimes. Pour 2005, nous sommes passés sous la barre des 5000 tués, et cela grâce, en partie aux radars automatiques.

Bien sûr, loin de moi l’idée de critiquer la sécurité routière, mais lorsqu’on voit l’énergie déployée pour épargner ces centaines de vies, je m’interroge sur la mobilisation de l’état vis-à-vis du tabagisme responsable lui de 66 000 morts par an !

Mais là, le gouvernement se donne le temps de la réflexion. Je pourrais le comprendre s’il n’y avait dans ces 66000 morts que des fumeurs actifs. En effet, ils prendraient alors leur responsabilité.
Là où ça me gène aux entournures, c’est que les décès attribués au tabagisme passif sont évalués à 3000 morts par an…

Pourquoi ?

D’un côté les radars automatiques ont rapporté 204,9 millions d’euros en 2005. Une manne que le gouvernement s’est engagé à consacrer entièrement à la Sécurité routière en 2006, histoire de couper court à toute suspicion de racket des contribuables.
Ils avaient généré 106 millions pour l’ensemble de 2004. Une hausse de 193 %, soit un doublement !

D’un autre côté, la vente des produits du tabac en France rapporte énormément d’argent (environ 10 milliars d’Euros).
Portant, le coût du tabagisme (soins directs, indirects et perte de productivité) est estimé à 10 milliards d’euros (18 milliards pour l’alcool !!!)
http://hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/adsp/adsp-33/ad337175.pdf

Alors qu’en penser ?

Y a-t-il plus a y perdre qu’à y gagner d’interdire le tabac dans les lieux publics ?
L’automobiliste est-il décidément la seule vache à lait pour tous les maux de la France ?