Laissez-moi dans ce post, vous livrer quelque morceaux choisis d'un article de 40 millions d'automobiliste que vous trouverez dans son intégralité ici.
"Paris, le 11 octobre 2006 – L’association 40 millions d’automobilistes a présenté mardi 10 octobre dernier son analyse sans préjugés des chiffres publiés par la sécurité routière sur la sécurité des piétons en agglomération, lors d’une table ronde ouverte à la presse. Il en est ressorti la conclusion majeure suivante : la vitesse ne représente pas la principale cause des accidents mortels des piétons, contrairement à la « croisade » médiatique menée en ce sens.
L’étude attentive du rapport publié en 2005 par l’observatoire national interministériel de sécurité routière permet d’identifier trois facteurs clés intervenant dans les accidents des piétons en agglomération. L’association 40 millions d’automobilistes précise que sur les 368 cas de décès de piétons en 2005 :
- 95 décès sont liés à la violence urbaine
- 85 piétons avaient un taux d’alcoolémie positive
- 118 piétons avaient plus de 65 ans
Bien que ces chiffres ne se cumulent pas totalement, l’association estime qu’ils recouvrent plus des ¾ des piétons tués.
L’analyse de l’accidentologie
1. La violence urbaine
Dans 26 % des cas (95 morts sur 368), les piétons ont été tués en dehors des voies de circulation...
2. Alcoolisme et responsabilité des piétons
Selon une estimation faite à priori par les forces de l’ordre et cité dans le rapport de la sécurité routière :
à 23,2% des piétons tués sur la voie publique auraient eu un taux d’alcoolémie positif.
Les piétons sont responsables de l’accident qui leur a coûté la vie dans 22 % des cas.
A noter également : 70 % des piétons tués (259 sur 368) ne sont pas tués sur un passage pour piétons prévu par les collectivités.
3. Les piétons de plus de 65 ans
Pour les 65 ans et plus, le risque d’accident est 8,6 fois plus élevé que les autres tranches générationnelles avec 23,6 tués par million d’habitants.
Ce résultat est lié bien sûr à la perte progressive de leurs capacités physiques et mentales ainsi qu’à l’augmentation de leur temps de réaction.
La vitesse, un facteur à relativiser
A la lecture des chiffres précédent, on comprend que la vitesse n’est pas l’unique facteur à prendre en considération dans la sécurité des piétons en ville. L’année 2005 en est un bon exemple, avec une baisse de la vitesse moyenne et une augmentation pourtant du nombre des piétons tués...
Les mesures préconisées par l’association « 40 millions d’automobilistes »
...la multiplication des contrôles de vitesse et la réduction du nombre des dépassements de la vitesse réglementaire ... n’ont pas empêché le nombre des victimes de croître en 2005 : il n’y a pas de corrélation entre les deux phénomènes.
Pour l’association 40 millions d’automobilistes, deux problèmes distincts sont à traiter :
- d’une part, la violence urbaine et l’alcoolisme des piétons, qui relèvent ici d’un problème de société et dépassent largement les frontières de la circulation routière. C’est pourquoi l’association demande que cesse l’amalgame entre la violence urbaine et les automobilistes.
- d’autre part, le cas des plus de 65 ans dont la détérioration progressive des capacités physiques, sensorielles et /ou mentales demande une réponse sociale. Sur ce point, l’association préconise deux solutions majeures : l’information et la sensibilisation du grand public sur les risques encourus par les personnes âgées, ainsi que la sécurisation des parcours habituels des personnes âgées, à la charge des municipalités.
« A cet égard, il nous paraît plus efficace de s’attacher à résoudre ces problèmes sociaux que de croire qu’une éventuelle généralisation du 30 km/h soit la réponse adaptée au problème rencontré », souligne Laurent Hecquet, Délégué Général de l’association 40 millions d’automobilistes."
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